Le message principal du rapport spécial du GIEC, intitulé «Changement climatique et terres émergées»: nos terres sont sous une terrible pression humaine et le changement climatique ne peut que l'accentuer. Alors que nos terres font partie de la solution pour combattre ce changement climatique, elles ne peuvent pas le faire toutes seules...

«Notre utilisation des terres (...) n'est pas soutenable et contribue au changement climatique», a souligné Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe nᵒ 1 du GIEC, pour qui le rapport met «l'accent sur l'importance d'agir dès maintenant». Si l'on veut à la fois contenir le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs sur les terres, et nourrir convenablement une population qui pourrait dépasser 11 milliards d'individus à la fin du siècle, notre marge de manoeuvre est étroite. 

Changer les habitudes alimentaires

Des solutions existent du côté du système alimentaire et des habitudes de consommation selon le GIEC.  Actuellement, 25 à 30% de la production totale de nourriture est gaspillée selon le rapport; alors qu'environ 820 millions de personnes souffrent de la faim. Quand dans les pays riches, l'apport en protéines animales dépasse les recommandations nutritionnelles de l'Organisation mondiale pour la santé, dans les régions pauvres, ce dernier est parfois insuffisant. Réduire la consommation de viande et le gaspillage alimentaire pourrait jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. 

PLS travaille dans ce but dans le cadre du projet européen Training for Sustainable Food System Development - T4F.  Ce projet a développé une formation professionnelle axée sur le développement de compétences durables dans le secteur alimentaire en vue d’augmenter le nombre d’emplois en lien avec une transition écologique, durable et inclusive.

Il reste à espérer que l’éveil des consciences, qui prend peu à peu forme dans la société civile, émergera à temps du côté politique et économique.