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La pénurie d'eau : une menace devenue réelle

Thursday, 8 August 2019

Alors que le « jour de dépassement » - date de l’année à compter de laquelle l’espèce humaine a consommé l’équivalent des ressources que la planète est en capacité de régénérer en un an – vient d’être franchi ce 29 juillet, World Resources Institute nous alerte concernant la pénurie d’eau à venir.

Dans un rapport publié le 6 août 2019, le think-tank américain spécialiste des questions environnementales estime qu’environ un quart de la population mondiale est menacé par le phénomène dit du « jour zéro », période à partir de laquelle les ressources en eau seront épuisées.

Il ne faudra bientôt plus s’attendre à obtenir de l’eau aussi facilement qu’en tournant le robinet. Le stress hydrique qui s’illustre par une situation dans laquelle les besoins en eau dépassent les ressources hydrauliques disponibles n’est plus une hypothèse. Indépendamment du réchauffement climatique, les experts constatent que cette pénurie va de pair avec une augmentation de l’utilisation de l’eau qui a plus que doublé depuis les années 1960.

Sur la base de ce rapport, World Resources Institute a établi une échelle du stress hydrique dans le monde en dressant un classement des pays les plus en danger à ceux qui sont les moins concernés. Dix-sept pays concentrés majoritairement au Moyen-Orient ont été classés comme étant en situation de stress hydrique très grave et quarante-quatre autres font face à un stress hydrique grave. Parmi cette dernière catégorie, se trouvent plusieurs États membres de l’Union européenne dont l’Espagne, l’Italie, la Grèce, mais aussi la Belgique. Pourtant, au-delà de la pénurie, il va sans dire qu’une telle crise aura de graves conséquences partout dans le monde, qu’il s’agisse de nouvelles formes de conflits, de vagues de migration sans précédent ou encore d’insécurité alimentaire.

Malgré un ton alarmiste, l’auteur du rapport précise que le stress hydrique n’est pas une fatalité avant de présenter une liste d’actions concrètes pouvant réduire l’impact de la crise comme le perfectionnement de la productivité agricole, l’investissement dans les infrastructures vertes ou la promotion de l’économie circulaire.